Festival “Rencontres entre les mondes 2014”

Il y a des jours, je me demande si je suis en vie ou envie. Plutôt, je m’interroge s’il y a une différence entre être vivante ou morte ? Là, je suis obligée de m’incliner face à l’ignorance de l’un des deux états.
Il y a d’autres matins, j’ai la réponse, j’ai envie d’être là.

Ces matins-là dans la Drôme sont des moments ainsi. (enfin j’espère puisque j’écris ces mots bien avant maintenant que vous les lisiez)
Ces matins-là où je suivis une bande d’allumés qui soufflent sur leurs rêves, qui ont su transmettre le flambeau, qui acceptent que le feu évolue, qui ne savent pas encore de quel bois sera fait cette édition 2014.

Il se peut tout à fait qu’il y a 10 ans, malgré leur imagination réveillée, ils n’aient pas eu la capacité d’inventer ce présent. C’est joli qu’ils en prennent encore la responsabilité. Faut être cinglés, je me dis, et les en remercie. « Rencontres entre les mondes » poursuit l’aventure, modifie le calendrier populaire en faisant croire que le mois de février est en Avril.

Quitte à croire quelqu’un, je me demande s’il ne vaut pas mieux choisir les plus fous d’entre nous, les plus rêveurs, ceux qui, parce que sans doute, ils ont oublié les vicissitudes de la réalité, l’espace-temps, les soucis, les conflits, la crise, les jalousies, même de vieillir à croire leur jeunesse légendaire, ceux qui alimentent l’envie d’être en vie.

Chabeuil est devenu un épicentre. Un jour viendront des pèlerinages ! Il y aura des stèles et des monuments qui signaleront un peu partout les nombreux passages*de tous les fabuleux humains qui se sont croisés là….surtout pour boire des coups, ma foi !

J’ignorais tout de mes amours animaliers mais j’accepte –pour ne pas faire rougir une photographie- que toute zone un peu à part, je ne pense pas qu’à l’Ukraine, à sa part d’influence sur ce qu’on devient.

10 ans, ça se fête, la porte est ouverte, il n’y a plus qu’à oser entrer.
De toute façon, soyez rassurés, rien ne se passera comme prévu.

Marie Poppet