EDITO
Voilà les 8 ans de festival qui pointent le bout de leur nez.
8 ans qui en disent 10.
8 ans qui réunissent des artistes, des collectifs, que l’on aime, que l’on écoute, qui prennent des risques et surtout qui proposent un discours personnel et riche.
Quand un artiste dit ce qu’il ressent, sans vouloir plaire, en faisant ce qui le nourrit, nous, public et fidèle spectateur recevons droit dans nos tripes des moments qui nous sont indispensables et vitaux.
La plupart du temps il nous est donné à voir et écouter les mêmes groupes, les mêmes projets, les mêmes discours, par vague de « mode ». Un concert ou un spectacle commence et du début à la fin il n’y aura pas de surprise. Et s’il y en a une, qui dérange ou qui interroge… Cela devient « inexploitable ».
On identifie un style, un genre, une case. Et il faut y rester. Surtout ne pas en sortir.
Sinon on n’existe plus.
Et bien je souhaite que cette petite semaine hivernale permette d’entendre, de voir, de ressentir, des artistes qui ne sont pas dans des cases et qui, surtout, ne feront pas l’unanimité , mais marqueront les esprits, chez le public, et chez nous, chers programmateurs.
Parce qu’on est tous différents, parce qu’on a tous une sensibilité différente, des goûts différents, des personnalités différentes et que c’est ce qui fait que le menu artistique d’un festival ne ressemble pas à un autre. C’est ce qui fait que la diversité culturelle s’épanouit. Et c’est ce qui évite que pendant trois mois de festivals l’été on se retrouve avec les mêmes noms en haut des affiches.
Et pour ne pas nourrir ce système cher spectateur, il faut découvrir, sortir la tête, prendre des risques, fouiller, aimer, détester, et détruire cette logique de la tête d’affiche qui n’a bientôt plus de raison d’être avec le multiplicité des projets, artistes, associations, salles, festivals, qui proposent des discours et parcours artistiques hallucinants.
Ne pas se ranger derrière la masse mais défendre ses goûts et se donner les moyens de les faire partager.
C’est ce que l’on essaye de faire avec Rencontres entre les mondes.
8 ans cette année…
8 ans de bénévolat autour d’un projet d’amis qui a pris son sens tout seul.
Et qui aujourd’hui est en difficulté.
Difficulté que nous allons essayer de traverser cette année.
Avec tous ces artistes qui reviennent nous soutenir (une spéciale pour l’Impérial du Kikiristan et Lo’Jo trio le samedi soir)
Avec vous public qui venez plus nombreux chaque année. Si nombreux que l’on doit pousser les murs en accueillant la compagnie Galapiat et leur chapiteau. Un sacré événement que d’accueillir ces chers amis-voisins de Bretagne !
Cette année on augmente aussi les prix. Evolution nécessaire et vitale pour la survie du festival. On met en place un système de PASS qui permettra d’accéder à toutes les soirées de la semaine pour 60€.
On essaie d’augmenter également nos subventions. Et à l’heure où j’écris ces nombreuses lignes avec grande émotion, rien de fait. Mais pour la plus grande des transparences, le budget sera cette année visible par tous et pour tous, affiché en 4/3 dans le centre culturel !!!
Et enfin on présente la soirée de clôture du samedi comme une soirée de soutien.
Alors venez nombreux et les poches pleines !!! Le prix d’entrée n’aura pas de limite !!!
Prenez le temps de déguster cette nouvelle plaquette, donnez le mot autour de vous, et surtout prenez vos vacances parce que ça va être intense et bon!
Je tiens à remercier encore et toujours la Mairie de Chabeuil qui depuis le début nous soutient comme peu de mairies peuvent et veulent le faire. Ce petit vent de liberté qui souffle sur le festival est en partie existant grâce à l’investissement et l’ouverture de notre Mairie. Alors merci de nous laisser encore des espaces d expressions libres !!!
Bon festival !
Nico Lopez
Vous risquez de ne pas pouvoir profiter pleinement de la navigation sur ce site. Procédez à une mise à jour de votre nagivateur ou changez en.
Cliquez ici pour continuer sur le site