L’entreprise – Cie François Cervantes
Durée 55 mn
Tout public à partir de 13 ans
Texte édité aux Solitaires Intempestifs, 2019
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« Cher Erik, je n’ai pas réussi à écrire une fiction, et je suis au plateau, sans toi. J’ai raconté ton évasion, et maintenant je commence à parler de ton isolement. Erik, je voudrais que tu prennes la parole devant les spectateurs, et ce que tu peux essayer de nous rejoindre ? »
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« On m’a donné carte blanche pour travailler avec des détenus.
Janvier 2012, lorsque je visite pour la première fois la prison du Pontet, le bibliothécaire me dit que les détenus lisent de la poésie ou des autobiographies, pas de roman.
Je commence une correspondance avec quelques détenus.
Cette privation de liberté, elle ne se partage pas, elle est indescriptible.
La prison coupe les liens qui reliaient un individu aux autres et au monde.
Je retrouve le rythme oublié du courrier, la circulation des enveloppes, les timbres, la découverte des écritures tracées à la main
Cet espace entre deux personnes, immobiles, une lettre à la main, devient vibrant.
Notre relation ne ressemble à rien d’autre : ce n’est pas une amitié, ni une fraternité, rien… C’est une relation magique, je m’en rends compte peu à peu
Je retrouve mes premiers moments d’écriture, ceux de l’enfance : j’apprenais à écrire pour apprendre à parler
Le texte qui naît raconte de façon transparente la relation entre un auteur et un détenu. »
[François Cervantes]
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De et par
François Cervantes
A partir d’une correspondance avec
Erik Ferdinand
Assisté de Catherine Germain et Xavier Brousse
Son, lumière, régie générale Xavier Brousse
Scénographie Harel Luz
production | L’entreprise
coproductions | Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur,
Théâtre de Cavaillon, Scène nationale
partenaires de production | Friche la Belle de Mai – La Direction de la Culture et les services de la prévention du Conseil Régional PACA, la Direction interrégionale des services pénitentiaires de Marseille, le service pénitentiaire d’insertion et de probation – SPIP- du Vaucluse, le centre pénitentiaire du Pontet, l’association d’aide aux détenus – AESAD 84 – La Non Maison
Création en avril 2014 au Théâtre des Halles- Avignon
Remerciements à Bruno, Daniel, Erik, Georges, Gérard, Louis et Roland avec qui j’ai eu une correspondance entre 2012 et 2014, à Damas Parsy, bibliothécaire jusqu’en 2012 à la Prison du Pontet, à l’association d’aide aux détenus, pour leur accueil.
Mentions obligatoires
L’entreprise est une compagnie de théâtre conventionnée et subventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Provence Alpes Côtes d’Azur, Le Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur, Le Conseil Départemental des Bouches du Rhône et la Ville de Marseille.
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Le Canard Enchaîné |Mathieu Perez
On ne décroche pas. La voix très douce, l’expression apaisée du comédien-auteurmetteur
en scène aux cheveux blancs et à la petite barbe nous captivent. Il nous
raconte son échange de lettres avec un prisonnier. Pas n’importe lequel : Erik
Ferdinand, figure réelle du grand banditisme, connu pour une évasion en hélico. Ici,
rien de spectaculaire : juste des mots simples pour dire comment la prison « paralyse
l’imagination », les dégâts d’un an à l’isolement et le « besoin de s’évader dans le texte
là où plus personne en viendra [le] chercher ».
Le JDD.fr | Annie Chénieux
Entre l’homme de mots et le prisonnier qui songe à s’évader, un lien se tisse, unique.
Une histoire vraie et un très beau texte sur la relation épistolaire avec un inconnu, la
force de l’imaginaire, le lien au monde, l’évasion dans l’écriture.
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